En raison de l’absence de la gendarmerie nationale, victime dans l’affaire Mahamadi Sinon, le dossier est renvoyé au 18 juillet 2023 pour aviser la victime. Les juges ont également rejeté la demande de liberté provisoire formulée par son avocat. Il est poursuivi pour diffamation et mise en danger de la vie d’autrui.
Mohamadi Sinon avait accusé, dans une vidéo, la gendarmerie nationale de » ne pas s’investir à 100% dans la lutte contre le terrorisme ». Interpellé le 21 mai 2023, il devra finalement attendre le 18 juillet pour que le tribunal statue sur cette affaire. Le 20 juin dernier, le dossier avait été renvoyé aujourd’hui pour une « bonne administration de la justice ».
Les avocats du prévenu ont plaidé pour sa libération provisoire. Ils avancent des raisons de santé. Certificat médical en main, ils ont présenté au tribunal des examens qui attestent que leur client souffre de problèmes respiratoires. « Le médecin spécialiste a clairement dit que ses problèmes respiratoires sont liés à sa détention à la MACO », explique un membre du conseil de Sinon. « Nous demandons donc que vous le libériez pour lui permettre d’aller se faire soigner, quitte à ce que le parquet prenne des mesures de contrôle pour s’assurer de sa présence au pays », poursuit-il.
Un argument qui ne convainc pas le ministère public. Pour le parquet, « le prévenu ne présente aucune garantie de représentation et pourrait au besoin, se faire soigner à l’infirmerie de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO).
A la suite de des débats, le tribunal a rejeté la demande de liberté provisoire.