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Projet de loi sur le CSC : les organisations professionnelles de médias disent « Non »

Les organisations professionnelles de médias (OPM) ont exprimé, ce 5 octobre, leur vive opposition au projet de loi du gouvernement visant à réformer le Conseil supérieur de la communication (CSC). Pour elles, adopter cette loi serait un recul grave de la liberté de presse. 

Les OPM s’inquiètent particulièrement du mode de désignation du président du CSC, qui ne sera plus élu par ses pairs mais directement nommé par le président du Faso.

« La loi organique N°015-2013 (portant attributions, composition, organisation et fonctionnement du CSC, ndlr), était quand même le résultat du combat et de la mobilisation des populations. Venir remettre cela en cause est une forme de trahison envers la détermination des populations », a déclaré Guézouma Sanogo, président de l’association des journalistes du Burkina. 

Cette disposition est d’autant plus problématique aux yeux des OPM que le gouvernement de transition a déjà suspendu plusieurs médias nationaux et étrangers ces derniers mois, dont RFI, France 24 et Radio Oméga. Le projet de loi consacre donc, selon elles, « une négation totale du régime de la liberté de la presse » acquis de haute lutte.

Face à ce texte qui sera bientôt examiné par l’Assemblée législative de transition, les OPM interpellent les députés sur le fait que les transitions sont faites pour avancer sur les libertés et non pour les restreindre. Elles lancent également un appel solennel aux plus hautes autorités de la transition, à commencer par le Premier ministre et le président du Faso, pour qu’elles renoncent à ce projet « liberticide ».

« Nous sommes conscients que c’est un combat difficile, mais nous allons d’abord nous concentrer sur les parlementaires en espérant que cette fois-ci, ils iront à l’encontre du gouvernement », a confié Guézouma Sanogo. 

Les organisations professionnelles de médias entendent poursuivre leur combat tant que ce projet « dangereux » n’aura pas été abandonné. Elles appellent tous les hommes de médias à rester vent debout contre cette nouvelle réforme. 

 

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