Placé de nouveau en garde à vue le 28 juillet, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko observe une grève de la faim depuis hier. Selon le procureur de la République du Sénégal, il est poursuivi pour sept nouveau chefs d’inculpation.
Selon le procureur de la République du Sénégal, cette nouvelle incarcération n’a aucun lien avec sa condamnation. Il est poursuivi cette fois-ci pour sept faits: « association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, complot contre l’autorité de l’Etat, acte et manœuvre à compromettre la sécurité publique, à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ainsi que vol de téléphone portable d’une gendarme postée devant son domicile ».
En réponse à ces faits qui lui sont reprochés, Ousmane Sonko annonce une grève de la faim en signe de protestation. « Face à tant de haine, de mensonges, d’oppression, de persécution, j’ai décidé de résister. J’observe à compter de ce dimanche [30 juillet] une grève de la faim. J’invite tous les détenus politiques à en faire de même », a-t-il déclaré après son interpellation vendredi.
Pour lui, cette grève traduit son ras-le-bol face aux multiples faits d’accusation qui lui sont reprochés. En effet, jusqu’au retrait des gardes de son domicile, il était assigné à résidence depuis le 1er juin 2023, après sa condamnation à deux ans de prison fermes pour « corruption de la jeunesse ».
Ousmane Sonko doit comparaître devant le juge ce 31 juillet pour les nouveaux chefs d’accusation. « J’appelle une fois encore le peuple à rester debout et à résister au complot et à l’oppression. Ce n’est surtout pas le moment de faiblir car la victoire n’a jamais été aussi proche« , a-t-il conclu.