La Cour suprême du Sénégal a tranché, ce 4 janvier, dans l’affaire Ousmane Sonko. Elle maintient la condamnation à 6 mois de prison avec sursis et à une amende de 200 millions FCFA. Cette décision met à l’eau les espoirs de voir le président des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), Ousmane Sonko, président en 2024.
La conséquence directe de cette sentence est l’inéligibilité de Ousmane Sonko à l’élection présidentielle prévue en février 2024. Selon les avocats du prévenu, cette condamnation le rend inéligible pour les cinq prochaines années.
Les faits…
Le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, a porté plainte contre Ousmane Sonko pour diffamation, faux et usage de faux et injures publiques. Il a été accusé par Ousmane Sonko d’avoir détourné 29 milliards de francs CFA du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC).
Le 30 mars dernier, le tribunal de Dakar a condamné le président du PASTEF à une peine de deux mois de prison avec sursis et à une amende de 200 millions FCFA pour des faits de diffamation.
Pendant que le ministre du Tourisme faisait appel, Ousmane Sonko et ses avocats ont introduit un pourvoi en cassation.
La Cour d’appel a durci la sentence de l’opposant, portant ainsi sa condamnation à six mois de prison avec sursis. La décision de la Cour suprême, rendue ce 4 janvier, confirme cette sentence.
L’opposant politique est détenu depuis le mois de juillet 2023 pour “appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste.”
Le feuilleton judiciaire d’Ousmane Sonko est loin d’être terminé.