7 avril 2025. Maison d’arrêt et de correction de Bouaké (MACB). Au moment de l’ouverture des cellules, des détenus, dans un mouvement concerté, tentent une évasion massive. Leur action est rapidement circonscrite par les gardes de sécurité pénitentiaire, soutenus par la gendarmerie et la police. Les détenus sont ainsi réintégrés dans leurs cellules. Mais l’un d’entre eux a succombé du fait de la bousculade.
Ce scénario, digne d’un film, est relaté par le Procureur de la République dans un communiqué. Raison de la tentative d’évasion : l’administration pénitentiaire a renforcé le contrôle des visiteurs et des colis destinés aux prisonniers. Elle veut ainsi éviter l’introduction et la consommation des stupéfiants et des substances psychotropes dans la prison.
Mais cette vigilance accrue n’est pas du goût des détenus. Même si, aux yeux de l’administration pénitentiaire, elle produit des résultats. Notamment la saisie de substances illicites. Le 2 avril dernier, les gardes ont par exemple saisi 60 comprimés de type Tramadol, communément appelés “Kadhafi”, révèle le communiqué.
Les détenus ont donc décidé de protester contre le tarissement de leurs sources d’approvisionnement. Ils s’en sont d’abord pris, dimanche dernier, à certains codétenus, estimant qu’ils sont de mèche avec l’administration pénitentiaire. Hier par contre, ils se sont heurté à une force conjuguée de gardes pénitentiaires, de gendarmes et de policiers.
Selon le Procureur, l’un des détenus, asphyxié du fait de la bousculade, est décédé. Un médecin requis pour la circonstance a effectué les constats d’usage. Le rapport fait également état de trois blessés : deux agents d’encadrement pénitentiaire et un prisonnier.
Le parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête afin de mieux cerner les circonstances de cette affaire.
