L’ex-Directeur général de la Nouvelle société sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO), Séraphin Dembélé, a comparu à la barre le 2 juillet 2024, affirme le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC). Il lui est reproché des infractions de “faux en écriture publique, usage de faux en écriture publique et blanchiment de capitaux”. Ainsi, le ministère public a requis une peine d’emprisonnement de 24 mois dont 12 fermes contre le prévenu.
Concrètement, il est reproché à Séraphin Dembélé d’avoir fabriqué un faux diplôme d’ingénieur des techniques du développement rural. Ce faux diplôme, selon le REN-LAC, aurait été utilisé pour accéder à des postes de nomination.
L’ex-DG aurait également utilisé la somme de 47 513 812 f CFA, issue des salaires obtenus à ces postes, pour créer des entreprises.
Séraphin Dembélé était à la barre au tribunal du Pôle économique et financier de Bobo-Dioulasso (ECO-FI) ce mardi.
Le ministère public a requis une peine de 24 mois dont 12 fermes contre lui, assortie d’une amende de 10 000 000 FCFA ferme. La parquet a aussi demandé la “prononciation d’une contrainte judiciaire de 6 mois de prison” contre l’ex-Directeur général.
Du côté de la partie civile, la SN-SOSUCO réclame 140 562 172 FCFA en compensation des préjudices subis.
Le REN-LAC, lui, demande le paiement de 2 000 000 FCFA au titre du préjudice moral et des frais exposés non compris dans les dépens.
Le procès de Séraphin Dembélé fait suite à des plaintes déposées par la direction générale de la SN-SOSUCO. Mais aussi d’une dénonciation du Réseau national de lutte anti-corruption des Hauts-Bassins (REN-LAC/Crac-Hauts Bassins).
En rappel, le Ren-Lac avait annoncé la détention de Séraphin Dembélé à la maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso le 11 mai dernier. Quelques mois après sa nomination au poste de Directeur général de la Nouvelle société sucrière de la Comoé, précisément le 7 février 2024.
Le délibéré du dossier est attendu ce 4 juillet.